S’évader

Un projet MUS-E avec Sara Lamens, les élèves de deuxième année et la la classe d'accueil pour primo-arrivants allophones de la l'école Sint-Salvator.
Gand

Sara Lamens est connue pour flirter avec les frontières de la photographie. Elle met l’image au défi, superpose des couches et associe ses clichés à d’autres matériaux. C’est ainsi qu’elle a exerce ses talents à l’école Sint-Salvator à Gand, où elle plonge les élèves de deuxième primaire et la classe d'accueil pour primo-arrivants (DASPA) dans un monde de rêve particulièrement coloré. Les élèves DASPA viennent d’arriver en Belgique. Après leur immersion linguistique et culturelle, ils choisiront une orientation qui correspond à leurs intérêts. 

 

Kinderen houden letters omhoog in het blauwe licht van de projectie van een foto van aquarium met enorme vissen

Des émotions identifiables

Tout part d’émotions identifiables, que Sara Lamens relie à une couleur, à un visage ou à un mouvement : rouge comme un monstre hurlant, bleu comme le chagrin ou vert comme le calme de la nature. Ensuite, les élèves dessinent sur des transparents le visage des autres exprimant une émotion particulière et en prennent des photos. 

Les élèves DASPA découvrent non seulement un tout nouveau pays, mais aussi une langue qui leur est totalement inconnue. Ils ont besoin de mots pour exprimer leurs émotions. Qu’est-ce qui les réjouit ou les attriste ?

« Nager »  « Rire »  « Lire des livres » 
« Néerlandais »  « Waveboard »

Parfois, des émotions violentes et inattendues, qui, autrement, resteraient enfouies au plus profond d’eux, remontent à la surface. L’émotion due au décès d’un parent quelques mois auparavant a été ravivée lorsque les élèves ont dessiné sur le thème du chagrin. 

Kind houdt zijn hand voor felgeleurde cellofaan

Monde rêvé

Les émotions ressenties ici et maintenant sont une chose, mais que se passe-t-il quand les élèves réfléchissent librement à leur propre monde rêvé ? Un monde dans lequel ils sentent bien, où tout est possible et autorisé. En classe, ils peuvent s’évader un moment dans un monde plein d’émotions positives ou folles. 

Alors ils colorient les photos de leurs visages dans des couleurs irréalistes, ils les découpent et construisent ainsi une nouvelle identité. Ils entrent complètement dans leur monde rêvé : tantôt sous l’eau, tantôt poussés par une couleur, par des animaux sauvages ou…

Et quand ils sont dans ce monde rêvé ? La classe cesse d’être une classe. Un beamer projette un univers sous-marin rempli de poissons, de tortues et de coraux. La pièce est obscurcie et une petite musique passe à l’arrière-plan. Les élèves ajoutent d’autres animaux et inventent de grandes lettres qui nagent dans leur monde imaginaire. Un autre groupe en réalise des photos et de petits films. 

Le cheval de mer
est un hippocampe 

Kinderen staan in het blauwe licht van de projectie van een foto van aquarium met enorme vissen